Lecture du TES:
Le tableau des entrées-sorties(TES) est une présentation simplifiée du TES de 2007. En raison des arrondis, un total peut ne pas correspondre à la somme exacte des éléments qui y concourent. Ce TES correspond au niveau 5 (ou D), le plus agrégé, de la nomenclature.
Sens des abréviations. Services p.m. : services principalement marchands. Services adm. : services administrés. Corr. terr. : correction territoriale. BUF : branche unité fictive. TPF + VR : fusion d’une ligne « transferts de produits fatals » et d’une ligne « ventes résiduelles ». CIB : consommation intermédiaire des branches; CIP : consommation intermédiaire des produits ; PB : production des branches ; PP : production des produits.
Voici quelques explications sur certains aspects de ce TES.
1/Dans le tableau des ressources en produits, la colonne IM (importations) est la fusion de trois colonnes : IM de biens, IM de services et correction CAF/FAB.
2/On voit bien dans la colonne MC le résultat de ce qui a été expliqué à propos du commerce. L’existence de « – 281 » de MC sur la ligne services dénote la présence, dans cette ligne, de l’équilibre propre au commerce : P – MC = 0 (qui résulte de P = MC). la somme de la colonne est nulle. C’est pour des raisons analogues que figurent des MT affectées du signe moins (- 41) sur la ligne des services p.m. (les transports sont une partie de ces services).
3/Le « vrai » TES détaille beaucoup plus le tableau des emplois finals : six colonnes pour la DC (la distinction entre la DC individuelle des APU et leur DC collective est présentée; la DC des ISBLSM est intégrée ici à la DC individuelle des APU; six colonnes pour la FBCF en fonction du secteur institutionnel qui investit; une pour les « objets de valeur » sur la ligne « industrie » et que nous avons intégrés ici à la VS.
4/Depuis la base 2000, il n’existe plus de branche unité fictive (BUF) présente dans les anciens TES pour absorber la consommation intermédiaire de SIFIM.
5/La correction territoriale. Les importations (IM) des différents produits ne comprennent pas la consommation des résidents hors du territoire (touristes français à l’étranger) qui correspond pourtant bien à une IM puisqu’il s’agit d’achats de résidents à des non-résidents, c’est-à-dire au reste du monde. Pour en tenir compte, on augmente globalement les IMP (de 27). Symétriquement, des non-résidents ont consommé sur notre territoire ; pour la France, ce sont des exportations, mais il est impossible de les connaître produit par produit. On augmente donc globalement les EX (de 39). Dans la colonne DC des ménages, chaque ligne donne la DC pour un produit telle que les sources statistiques permettent de la reconstituer : il s’agit donc de consommation sur le territoire, alors qu’on s’intéresse à l’économie nationale.
c’est-à-dire à la consommation des résidents. Pour passer de la première à la seconde, il faut retirer globalement de la DC sur le territoire ce qui a été consommé par des non-résidents (les 39 comptés comme EX supplémentaires) et ajouter la DC des résidents réalisée à l’extérieur du territoire (les 27 comptés comme IM supplémentaires). Bref, il faut effectuer une correction de 27 moins 39, soit moins 11 (arrondis).
6/Sous le tableau des entrées intermédiaires, le premier tableau est celui des comptes de production et des comptes d’exploitation des branches. Seuls figurent ici les trois postes des comptes de production.
7/Le tableau du bas permet le passage de la production des branches (seule notion intéressante en colonne puisqu’on est dans une logique de branche) à la production des produits (indispensable pour les lignes qui présentent des équilibres ressources-emplois des produits). Normalement, la P de la branche X devrait être égale à la P du produit X puisqu’une branche est l’ensemble de toutes les unités (ou fractions d’unités) qui produisent le même produit. En réalité cette égalité n’est pas toujours vraie en raison des transferts de produits fatals et des ventes résiduelles (ligne TPF + VR).
8/Un produit fatal (exemple le gaz de cokerie) est celui dont la P est techniquement complètement liée à celle d’un autre produit (le coke), de telle sorte qu’on ne peut pas isoler ses coûts de production, donc définir une unité de production qu’on pourrait ajouter à la branche correspondante (branche gaz). La P de la branche coke comprend donc la valeur du gaz fatal, mais celle-ci ne peut évidemment faire partie de la valeur de la P du produit coke. On a donc : P du produit coke = P de la branche coke – valeur du gaz fatal. Symétriquement, la valeur du produit gaz est supérieure à celle de la P de la branche gaz . puisqu’elle comprend la valeur du gaz fatal. On a donc ici : P du produit gaz = P de la branche gaz + valeur du gaz fatal. La valeur des produits fatals est retirée ou ajoutée à la P des branches sur la ligne « transferts de produits fatals » (ligne TPF) dont la somme est nulle puisque par définition la somme des P des branches égale la somme des P des produits.
9/Les « ventes résiduelles » (ligne VR) sont justiciables d’un raisonnement voisin. Il s’agit de certains biens ou services produits et vendus par les administrations dans des conditions telles qu’on ne peut isoler leurs coûts de ceux d’autres produits (la fatalité n’est plus technique mais comptable…). Exemple : les polycopiés vendus par une université aux étudiants font partie de la production de la branche éducation mais sont un produit de l’édition. On les retire de la valeur de la P de la branche services administrés (qui est donc nécessairement supérieure à celle de la P des produits services administrés, cf. 486 et 462 dans le TES) pour la transférer dans la valeur de la P des produits de l’édition (qui est donc supérieure à celle de la branche édition). La ligne VR qui retrace ces transferts a donc une somme également toujours nulle.
10/La signification de la distinction entre DC individuelle des APU et DC collective des APU.
Production(P)
Comptabilité Nationale(CN)
La consommation intermédiaire (Cl)
La dépense de consommation finale (DC)
La formation brute de capitol fixe (FBCF)
Les exportations (EX)
La variation des stocks (VS)
subventions sur les produits (SP)
impôts sur les produits (IP)
marges commerciales (MC)
marges de transport (MT)
Imporatation(IM)