Grève
Cessation collective et concertée du travail par les salariés sans rupture du contrat de travail afin d’obtenir une amélioration des conditions de travail ou de salaire ou de défendre des emplois menacés de disparition.
Interdit par la loi Le Chapelier de 1791 qui abolit les corporations et tout groupement d’individus « réunis pour défendre le soi-disant intérêt commun », le droit de grève est accepté par la constitution de 1946 après une période de reconnaissance implicite liée à l’abolition du délit de coalition (25 mai 1864).
La grève se manifeste selon diverses formes :
– grève perlée : ralentissement du travail (grève du rendement) ;
– grève symbolique : bref arrêt du travail (grève d’avertissement) ;
– grève illimitée : cessation du travail jusqu’à l’aboutissement des revendications, on dit encore grève au finish;
– grève tournante : grève qui affecte successivement divers ateliers ou diverses catégories du personnel;
– grève bouchon ou grève thrombose : grève limitée à un service, un atelier ou une catégorie de personnel qui entraîne le chômage technique pour l’ensemble du personnel;
– grève de zèle : application stricte du règlement dans les administrations;
– grève surprise : grève sans préavis ni avertissement;
– grève sur le tas : grève avec occupation des lieux de travail pendant les heures de service;
– grève sauvage : grève organisée hors des syndicats;
– grève de solidarité : grève appuyant des revendication qui ne sont pas celles des grévistes;
– grève politique : grève pour des motifs non professionnels ni économiques;
– grève mixte : grève à la fois politique et professionnelle;
– grève générale ; grève de nature politique au niveau de l’ensemble des activités dans la nation. Elle est préconisée par les syndicats révolutionnaires comme instrument de conquête du pouvoir.