Les comparaisons internationales d'agrégats:
Elles posent deux problèmes de méthodes et restent toujours délicates à interpréter car la signification des agrégats n’est pas réellement claire Le problème de la normalisation des définitions et des méthodes est de mieux en mieux résolu grâce aux travaux de l’ONU.
Reste le second problème : la comparaison d’unités monétaires différentes. On peut toujours convertir le PIB-France en dollars et le comparer au PIB-États-Unis (E-U), mais l’utilisation des taux de change ne permet pas de comparaisons significatives. Ils dépendent plus des prix des produits échangés internationalement que des autres (services…) ; ils sont influencés par les mouvements financiers et dépendent enfin des politiques de change. Bref, les taux de change reflètent mal les rapports de pouvoir d’achat intérieur des monnaies ce qu’illustrent bien les fluctuations brutales associées au régime des changes flottants actuel. Pour éviter les problèmes posés par les taux de change, on utilise la méthode de la parité des pouvoirs d’achat (PPA) mise au point par M. Gilbert et I. Kravis en 1954 pour l’OCDE.
La PPA du dollar par rapport au franc est le prix que l’on doit payer en France et en francs pour acheter un produit qui coûte un dollar aux États-Unis. En 1970, par exemple, alors que le dollar valait 5,55 F au taux de change officiel, la PPA du dollar était de 1,86 F pour le vin, 2,47 F pour le pain, 6,11 F pour les automobiles et 11,81 F pour l’essence. Autrement dit, il fallait dépenser 1,86 F en France pour acheter du vin qui aurait coûté 1 dollar aux États-Unis. Comme il y autant de PPA que de produits, il faut faire une moyenne qui tienne compte du poids de chaque produit dans le PIB ou dans l’agrégat que l’on veut soumettre à la comparaison. Selon que l’on pondère par la structure du PIB-France ou du PIB-E-U, on obtient une PPA de 4,10 F ou de 4,95 F. La comparaison des PIB donne donc deux résultats.
Cette méthode correspond au calcul d’un indice spatial des prix : ce qui vaut un dollar aux États-Unis (donc 5,55 F au taux de change) peut s’acheter en France avec 4,10 F ou 4,95 F ; les prix américains sont donc supérieurs en 1970 de 35,4 % (5,55/4,10 = 1,354) ou de 12,1 % aux prix français.
La méthode des PPA est utilisée par Eurostat (l’INSEE de TUE) pour les comparaisons des pays de TUE. Pour l’appliquer, Eurostat définit un pays théorique (moyenne des pays de l’UE) et considère 1 000 produits pour la DC des ménages et 300 pour la FBCF. Les résultats sont consignés dans le tableau. les prix sont moins élevés dans les pays moins développés, ce qui leur donne un pouvoir d’achat relatif supérieur à ce que suggèrent les taux de change. Symétriquement, on constate que l’avantage relatif des pays les plus riches est moins élevé d’après les PPA que d’après les taux de change. Les inégalités entre pays sont donc moins fortes et mieux mesurées avec les PPA. Le tableau indique par exemple que l’inégalité entre le Danemark et le Portugal est divisée par deux avec les PPA. La difficulté des PPA à s’imposer dans les médias tient peut-être en partie au fait qu’elles conduisent souvent à des résultats moins spectaculaires. C’est ainsi que, mesuré avec les taux de change le revenu des 20% de la population mondiale vivant dans les pays les plus riches représentait 34 fois le revenu des 20 % habitant les pays les plus pauvres en 1970 et 70 fois en 1997. L’inégalité avait dont plus que doublé. Sur la base des PPA, ce rapport interquintile n’était « que » de 15 en 1970 et il avait un peu diminué (13) en 1997 (PNUD, Rapport mondial sur le développement humain 2001, www.unpd.org).
La méthode des PPA est très intéressante bien qu’elle pose des problèmes encore plus ardus que ceux des indices temporels de prix car les différences entre les produits et les modes de vie sont plus délicates à prendre en compte entre différents pays à une même date qu’entre deux dates pour un même pays.
formation brute de capitol fixe (FBCF)
produit intérieur brut (PIB); dépense de consommation finale (DC)
parité des pouvoirs d’achat (PPA
Reste le second problème : la comparaison d’unités monétaires différentes. On peut toujours convertir le PIB-France en dollars et le comparer au PIB-États-Unis (E-U), mais l’utilisation des taux de change ne permet pas de comparaisons significatives. Ils dépendent plus des prix des produits échangés internationalement que des autres (services…) ; ils sont influencés par les mouvements financiers et dépendent enfin des politiques de change. Bref, les taux de change reflètent mal les rapports de pouvoir d’achat intérieur des monnaies ce qu’illustrent bien les fluctuations brutales associées au régime des changes flottants actuel. Pour éviter les problèmes posés par les taux de change, on utilise la méthode de la parité des pouvoirs d’achat (PPA) mise au point par M. Gilbert et I. Kravis en 1954 pour l’OCDE.
La PPA du dollar par rapport au franc est le prix que l’on doit payer en France et en francs pour acheter un produit qui coûte un dollar aux États-Unis. En 1970, par exemple, alors que le dollar valait 5,55 F au taux de change officiel, la PPA du dollar était de 1,86 F pour le vin, 2,47 F pour le pain, 6,11 F pour les automobiles et 11,81 F pour l’essence. Autrement dit, il fallait dépenser 1,86 F en France pour acheter du vin qui aurait coûté 1 dollar aux États-Unis. Comme il y autant de PPA que de produits, il faut faire une moyenne qui tienne compte du poids de chaque produit dans le PIB ou dans l’agrégat que l’on veut soumettre à la comparaison. Selon que l’on pondère par la structure du PIB-France ou du PIB-E-U, on obtient une PPA de 4,10 F ou de 4,95 F. La comparaison des PIB donne donc deux résultats.
Cette méthode correspond au calcul d’un indice spatial des prix : ce qui vaut un dollar aux États-Unis (donc 5,55 F au taux de change) peut s’acheter en France avec 4,10 F ou 4,95 F ; les prix américains sont donc supérieurs en 1970 de 35,4 % (5,55/4,10 = 1,354) ou de 12,1 % aux prix français.
La méthode des PPA est utilisée par Eurostat (l’INSEE de TUE) pour les comparaisons des pays de TUE. Pour l’appliquer, Eurostat définit un pays théorique (moyenne des pays de l’UE) et considère 1 000 produits pour la DC des ménages et 300 pour la FBCF. Les résultats sont consignés dans le tableau. les prix sont moins élevés dans les pays moins développés, ce qui leur donne un pouvoir d’achat relatif supérieur à ce que suggèrent les taux de change. Symétriquement, on constate que l’avantage relatif des pays les plus riches est moins élevé d’après les PPA que d’après les taux de change. Les inégalités entre pays sont donc moins fortes et mieux mesurées avec les PPA. Le tableau indique par exemple que l’inégalité entre le Danemark et le Portugal est divisée par deux avec les PPA. La difficulté des PPA à s’imposer dans les médias tient peut-être en partie au fait qu’elles conduisent souvent à des résultats moins spectaculaires. C’est ainsi que, mesuré avec les taux de change le revenu des 20% de la population mondiale vivant dans les pays les plus riches représentait 34 fois le revenu des 20 % habitant les pays les plus pauvres en 1970 et 70 fois en 1997. L’inégalité avait dont plus que doublé. Sur la base des PPA, ce rapport interquintile n’était « que » de 15 en 1970 et il avait un peu diminué (13) en 1997 (PNUD, Rapport mondial sur le développement humain 2001, www.unpd.org).
La méthode des PPA est très intéressante bien qu’elle pose des problèmes encore plus ardus que ceux des indices temporels de prix car les différences entre les produits et les modes de vie sont plus délicates à prendre en compte entre différents pays à une même date qu’entre deux dates pour un même pays.
formation brute de capitol fixe (FBCF)
produit intérieur brut (PIB); dépense de consommation finale (DC)
parité des pouvoirs d’achat (PPA