Spéculation
Spéculation
Étymologiquement, en latin speculari veut dire observer. Aujourd’hui, la spéculation désigne l’action risquée, dans une transaction marchande (commerciale ou financière), cherchant à tirer profit par anticipation de l’évolution du niveau général des prix ou de l’évolution d’un prix particulier d’un bien ou d’un actif financier. Le comportement spéculatif, compte tenu des prévisions qu’effectue le spéculateur, consiste, par exemple, à acheter à l’instant t pour revendre à l’instant (t + 1) à un prix plus élevé afin de dégager une plus-value ou bénéfice. Mais les prévisions peuvent ne pas se réaliser, c’est la raison pour laquelle, il n’ y a de spéculation qu’en situation d’information imparfaite. Ainsi le risque est inhérent aux prévisions spéculatives. Plus le risque est élevé, plus le résultat attendu de sa position (acheteur ou vendeur) doit être élevé. La spéculation se traduit mathématiquement par l’intégration de la variable temporelle dans les transactions marchandes. De ce point de vue, il convient de la distinguer de l’arbitrage qui porte sur la différence des prix dans l’espace et non pas dans le temps.
Pour certains, les capitaux spéculatifs au niveau international déstabilisent les économies et devraient être soumis à une taxe qui, si elle ne réduit pas ces spéculations perturbatrices, servira à financer les jeunes nations en difficulté (proposition avancée par le prix Nobel James Tobin et reprise sous l’expression de taxe Tobin). Pour d’autres, la spéculation assure l’équilibre à long terme et elle peut être assimilée au processus du tâtonnement walrassien qui permet d’obtenir l’équilibre général.