La comptabilité : amortissements
En conséquence, le cash-flow généré en cas d’actif, ou décaissé en cas de passif, doit pouvoir être ventilé entre remboursement de capital et rémunération.
En comptabilité, cette analyse concerne les actifs et passifs qui relèvent de la méthode du coût amortissement, mais on ne parle d’amortissements que pour les actifs. Pour les passifs, comme il y a en général un débours en liquide bien identifié, on utilise directement le terme de remboursement.
La détermination des plans d’amortissements des actifs dépend de deux paramètres : la durée de vie et le mode d’amortissement. Des normes comptables sont assez ouvertes et laissent une assez grande latitude sur les déterminations de ces deux paramètres.
Désormais, les durées de vie reconnues par les normes sont les durées de vie économiques. En pratique, beaucoup d’entreprises ont retenu des durées d’usage reconnues par les fédérations professionnelles, mais il peut se trouver, notamment au plan international, des écarts significatifs pouvant nécessiter un travail d’analyse par le lecteur des comptes. L’entreprise est donc souveraine dans le choix de ses durées d’amortissement, à charge pour elle de les justifier par l’analyse des faits.
Dans les métiers où il est possible de mesurer plus précisément la consommation du capital en fonction de la production ou de l’activité de l’entreprise, on trouvera des pratiques d’amortissement en proportion de la production réalisée et non pas seulement au prorata du temps passé. C’est le cas en particulier du pétrole et des activités minières.
Enfin, deux modes d’amortissement sont peu utilisés pour la présentation des comptes en normes internationales ; il s’agit de l’amortissement dégressif et de l’amortissement progressif.
Pour le premier, la cause en est l’impact fiscal de ces amortissements ; la forte charge générée par la méthode du dégressif, ayant pour objectif de favoriser l’investissement en minimisant les paiements d’impôt en début de vie des immobilisations, est rarement considérée comme représentative de la réalité économique.
Pour ce qui est de l’amortissement progressif ou amortissement financier, on n’en trouve quasiment pas trace en comptabilité.
Il n’y a pas de système d’amortissement parfait. Par exemple, l’amortissement linéaire le plus simple et le plus pratiqué, conduit, à résultat constant et du fait de la tendance vers zéro du capital employé, à un rendement de ce capital qui croît exponentiellement avec le temps.
Les entreprises matures ayant des actifs en fin de vie qu’elles ne renouvellent pas, présentent ainsi des rendements du capital employé beaucoup plus favorables que celles qui sont en période de démarrage.
Mais, il faut bien adopter une convention et si celle retenue est la plus transparente possible et que le lecteur des états financiers en est bien averti, la normalisation comptable aura joué son rôle.
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