Terme comptabilité : passif
Il n’y a pas d’actif dans l’entreprise sans passif. C’est une exigence de comptabilité en partie double qui reflète deux aspects bien différents de la réalité de ses activités.
D’une part, ces actifs représentent du capital investi qui a sa contrepartie en capital employé : pour financer les actifs, il a fallu faire appel aux actionnaires et aux prêteurs. Les deux principaux passifs de l’entreprise sont donc ses capitaux propres et ses dettes financières.
D’autre part, l’exploitation de l’entreprise génère des obligations vis-à-vis des tiers qui ne sont pas ses financeurs : les états, le personnel, les fournisseurs.
La définition comptable d’un passif est ainsi symétrique à celle des actifs, tout en posant toutefois moins de problèmes pratiques comme l’illustre la définition des normes internationales : « Un passif est une obligation actuelle de l’entité résultant d’événements passés et dont l’extinction se traduira par une sortie de ressource. » Un passif se caractérise donc par un droit exerçable par un tiers avec une certaine probabilité de paiement et une évaluation suffisamment fiable.
La principale difficulté est la détermination du caractère actuel de l’obligation : il n’y a pas de problème pour les dettes, mais s’agissant des risques liés aux litiges, aux engagements de retraite vis-à-vis du personnel, tous sujets faisant intervenir un jugement de probabilité, il existe une marge d’interprétation que les normes comptables tentent au mieux de codifier.
Cette évolution s’est traduite par la réintégration récente dans le passif de l’entreprise de nombreuses rubriques considérées autrefois comme « engagements hors bilan », comme par exemple les engagements sociaux : ainsi, les indemnités de départ en retraite pour toutes les années futures sont traitées comme une dette, dont le montant est estimé en fonction de la pyramide des âges des salariés.
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