La comptabilité : stocks
Le mot « stock » est le mot de la langue comptable le plus anciennement et le plus définitivement francisé. Il n’est jamais venu à l’idée des linguistes puristes de fustiger son origine anglo-saxonne et de vouloir lui trouver un remplaçant.
Pour rendre hommage à une si parfaite intégration, on mentionnera que stock signifie en anglais « réserve, remise ». Il vient, semble-t-il du vieil anglais stocc dont le sens est rondin ou billot de bois. En anglais contemporain, le mot « stock » s’applique à de multiples types de denrées accumulées, y compris les actions (stock options) alors qu’en français, il désigne des réserves de matières premières, de marchandises ou de produits finis.
La mise à disposition auprès des clients entraîne généralement la facturation, le transfert de propriété et la prise en compte du résultat. Transformés en créances clients, ils passent d’un prix de revient à une forme de juste valeur puisque la créance client est du quasi-cash à recevoir. Ce moment où le résultat relatif à un actif est comptabilisé est appelé, par les comptables, la date de séparation des exercices (cut off) et fait l’objet de l’attention des normes comptables et des auditeurs.
Deux questions mobilisent les comptables sur la valeur des stocks : qu’y a-t-il dans le prix de revient et comment l’affecte-t-on à chaque produit individuellement ?
A la première question, les normes de valorisation îles stocks répondent en décrivant les coûts incorpora- bles et ceux à exclure, comme en général les frais financiers, les frais généraux hors fabrication, les frais commerciaux, etc.
À la seconde, la réponse est moins nette : à défaut de pouvoir tracer le prix de revient par unité en stocks, il faut disposer d’une convention représentative des flux : prix entré-premier sorti (first in first out ou fifo), prix entré-dernier sorti (last in first out ou lifo), prix moyen pondéré (pmp), voire dans certains cas valeur de remplacement (next in first out ou nifo).
Les normes internationales ne reconnaissant plus aujourd’hui que le fifo et le pmp, probablement à tort, car il n’est pas du ressort du normalisateur de décider de la meilleure présentation possible des flux physiques réels.
Certains stocks de produits détenus à des fins de négoce et faisant l’objet de cotations officielles, peuvent comptablement être assimilés à des instruments financiers et inscrits au bilan à leur valeur de marché.
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