La précision des comptes provisoires:
S’il est difficile d’apprécier la précision du compte définitif (sauf à dire qu’elle est inférieure à celle des résultats de l’année de base, elle-même inconnue…), on peut en revanche être certain que celui-ci est meilleur que le compte provisoire, puisqu’il intègre des données plus complètes et de meilleure qualité.
La comparaison du compte provisoire de l’année n et du compte définitif de l’année n donne une indication sur l’incertitude qui affecte le premier. On y trouve des écarts significatifs entre les niveaux des évaluations provisoires et définitives pour une année donnée. Notamment pour les soldes de certains comptes en vertu d’un « effet poubelle » : les « erreurs » sur les postes d’un compte se répercutent sur son solde sans nécessairement se compenser, et l’écart relatif est d’autant plus élevé que le solde est faible.
L’incertitude des évaluations provisoires doit cependant être moins appréhendée en termes de précision que dans une optique de fiabilité, c’est-à- dire en envisageant la précision par rapport aux besoins des utilisateurs. ceux-ci sont plutôt intéressés par les évolutions et celles-ci semblent plus précises que les niveaux. On peut souligner que la forte précision apparente de certaines évolutions peut sembler insuffisante lorsqu’il s’agit de données lourdes d’enjeux sociaux et politiques (par exemple l’évolution du pouvoir d’achat des salaires en 1981, révisée seulement de 0,8 %, mais qui avait été annoncée négative dans le provisoire, alors qu’elle a été finalement positive). L’INSEE insiste sur le fait que les profils des taux de croissance (c’est-à-dire les accélérations ou les décélérations de la croissance) sont généralement moins révisés que les taux eux-mêmes, ce qui renforce l’intérêt des comptes provisoires.
Il est important de souligner que la fiabilité des comptes ne doit pas être seulement appréciée « en moyenne ». Ce qui devrait importer à l’utilisateur, c’est l’incertitude que fait peser sur l’appréciation d’une évolution l’éventualité d’une révision ultérieure dont l’ampleur reste imprévisible. De ce point de vue, il faut bien constater que « la quasi- totalité des analyses ne prennent pas en compte le fait que les données non définitives seront par la suite modifiées, et considèrent ces données comme aussi sures que les données définitives.
formation brute de capital fixe (FBCF); sociétés non financières(SNF)