comptabilité : coût d'amortissement
L’enrichissement de l’entreprise existe pour autant que celle-ci rembourse le capital employé. La comptabilité a la responsabilité de mettre au point des méthodes de calcul de ce remboursement. Pour les immobilisations productives, le calcul est conventionnel et consiste à déterminer un amortissement fondé sur une durée de vie et un mode d’étalement dans le temps du prix de revient. Pour les dettes financières, le calcul du remboursement de capital est objectivement déduit du contrat de prêt. Dans la méthode du coût amorti, l’impact en résultat des actifs et passifs est égal au flux de trésorerie généré diminué des amortissements pour les actifs ou des remboursements pour les passifs.
La méthode du coût amorti, du fait qu’elle valorise les actifs et passifs à leur valeur nominale, c’est-à-dire à la valeur d’origine diminuée des amortissements ou des remboursements, est souvent présentée sous l’expression impropre du « coût historique », donc comme une méthode orientée vers le passé et, de ce fait, un peu archaïque.
Il n’en est rien, car même en coût amorti, les actifs et passifs sont aussi valorisés en référence à une séquence de cash-flows futurs.
Dans la méthode du coût amorti, les actifs et passifs sont valorisés à un taux d’actualisation qui est toujours le taux implicite à chaque actif ou passif considéré : pour une immobilisation corporelle, c’est le taux de rentabilité interne attendu (tri). Pour une dette financière classique, c’est le taux contracté avec la banque. Elle s’oppose ainsi aux méthodes de la valeur d’utilité ou de la valeur de marché où les taux utilisés sont ceux de l’entreprise (coût du capital) ou ceux du marché.
La méthode du coût amorti concerne les grands actifs et passifs du bilan comme les immobilisations corporelles, les dettes financières et les provisions long terme et est, de ce fait, la plus répandue en comptabilité.
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