L'analyse financière : agrégats financiers: principaux agrégats financiers
Il y a certain paradoxe à ce que les termes utilisés dans le dialogue entre l’entreprise et les investisseurs pour évaluer la performance financière ne soient pas des mots comptables proprement dits. Ils sont assis sur des concepts et des données comptables, mais pas définis à partir des comptes.
Il existe pourtant une assez grande convergence de vue et de pratiques de la communauté financière en matière d’agrégats financiers pertinents, qu’ils soient de solvabilité (ratio d’endettement, trésorerie nette, etc.),
de performance (ebitda, roce, etc.) ou d’équilibre financier (cash-flow net, etc.).
Les états financiers produits par la comptabilité ne permettent pas toujours un calcul facile de ces indicateurs bien que les comptes contiennent toutes les informations sous-jacentes nécessaires pour permettre leur reconstitution à partir des comptes.
Le document le plus normalisé des états financiers est le tableau des flux de trésorerie dans lequel les agrégats de flux d’exploitation, d’investissement et de financement peuvent être considérés comme comparables, mêmes aux normes comptables nord-américaines.
Le bilan, bien que moins normé, ne pose pas de problèmes majeurs : bien qu’il n’y ait pas de modèle strictement imposé, les principales rubriques sont assez précisément définies par les normes les concernant.
Enfin, et par contre, le compte de résultat est le moins normalisé des états financiers : un agrégat aussi essentiel que le résultat opérationnel a ainsi très peu de chance d’être comparable d’une société à l’autre. Les agences de régulation des marchés comme I’amf ou la sec ont prescrit certaines recommandations pour la publication des comptes dans les documents de référence qu’elles enregistrent officiellement, mais pas de règles très précises.
On est encore loin des modèles pré-imprimés du plan comptable général à la française avec leurs soldes intermédiaires de gestion et le plan de compte imposé qui leur correspond.
Trouver le juste équilibre dans le domaine de la standardisation des états financiers sera un des challenges les plus difficiles de la normalisation internationale à venir.