Énergie, climat, ressources et services gouvernementaux : La question essentielle de la maîtrise énergétique
Les villes sont le lieu où la richesse — en termes de pib – se crée, y compris dans les pays riches. Entre 1950 et 2010, la population urbaine devrait être passée de 750 millions d’individus à 4,5 milliards, la plus grande partie de cette croissance se faisant dans les pays dits en rattrapage. En dépit de menaces sur certaines populations et zones du monde, de très nombreuses régions ont donc aujourd’hui le pied sur la marche du développement. Dans le référentiel pib, on peut considérer que les pays qui sont au-dessus du seuil de 15 000 dollars équivalents par an et par habitant peuvent concevoir et déployer une politique de planification de moyen à long terme (voir le rapport de Philippe Le Clézio au Conseil économique, social et environnemental). Sous ce seuil, le court terme domine, à savoir la copie conforme de notre mode de développement : avoir de quoi fabriquer et vendre, disposer d’un accès au marché par les transports, donc de l’énergie.
L’énergie est donc la clé essentielle du développement au sens « classique » du terme. Plus de 9 000 milliards de tonnes équivalent pétrole (tep) sont ainsi produites et consommées chaque année, en majeure partie pour l’industrie, les services et le transport, exigeant respectivement électricité et hydrocarbures. L’électricité, produite pour l’essentiel à partir de combustibles fossiles, est un vecteur énergétique souffrant de fortes pertes d’efficacité : une proportion importante se perd dans les processus de production et de distribution. Pour une production primaire mondiale de 5 000 milliards de tep, la consommation finale d’électricité se situe ainsi entre 1 000 et 2 000 milliards de tep.
Forte des possibilités offertes par son niveau de développement, l’Europe a stabilisé ses émissions en « décarbonant » sa production et en en améliorant l’efficacité. En revanche, les émissions de carbone augmentent dans tous les pays en forte croissance, notamment en Chine, où leur augmentation est exponentielle. Elle dépasse ainsi les prévisions les plus pessimistes des scénarios du giec. Si elle est due, pour l’essentiel, à la combustion de fuels fossiles, elle est aussi liée à l’utilisation des sols.
Le défi de l’efficacité énergétique est donc majeur, tant pour l’économie de son usage que pour la maîtrise des émissions : on observe le plus souvent une intensité en carbone d’autant plus élevée que production et consommation sont moins efficaces. Quant aux transports, ils sont aujourd’hui totalement dépendants des hydrocarbures. Le défi de l’énergie est donc aussi celui des émissions.
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