Cadre conceptuel comptable: cadre conceptuel comptabilité
Comme beaucoup d’autres techniques conventionnelles, la comptabilité dispose d’un cadre conceptuel, c’est-à-dire de principes généraux et d’objectifs qui gouvernent ses méthodes et pratiques de fonctionnement.
En ce début du xxie siècle, les normes comptables internationales semble remettre en cause le cadre conceptuel actuel. Les principes de la comptabilité d’engagement, péjorativement et improprement qualifiée de comptabilité en coût historique vont-ils céder le pas à des principes de comptabilisation en « juste valeur » ?
Les normes comptables existantes continuent de relever d’un principe fondateur solide que les praticiens comptables, comme tous les praticiens de techniques éprouvées ont pu tendre à oublier parce que la pratique fonctionne sans nécessiter d’être confrontée régulièrement avec la théorie. Il s’agit du principe de la comptabilité d’engagement (accrual accounting).
Selon le principe de la comptabilité d’engagement, les effets des transactions et autres événements sont comptabilisés, quand ils se produisent (et non pas quand intervient le versement ou la réception de la trésorerie) ; ils sont enregistrés dans les livres comptables et présentés dans les états financiers des exercices auxquels ils se rattachent. L’inscription en comptabilité d’une transaction nécessite que sa transformation en trésorerie soit probable (ce qui, dans le contexte comptable, signifie quasi certain) et mesurable avec fiabilité.
Ce résumé du cadre conceptuel des normes comptables internationales est donc sans ambiguïté : la comptabilité, dans sa configuration actuelle, reflète des événements réalisés, à la forte probabilité de concrétisation, de sorte qu’il n’est pas besoin d’attendre l’encaissement ou le décaissement pour acter ces événements dans les comptes.
La comptabilité rend donc compte d’une performance financière réalisée. C’est un système de reporting, au sens de rendre compte, et en cela, elle vient en complément des systèmes de valorisation qui prennent en compte des événements possibles, avec les aléas et la forte subjectivité qui découlent inévitablement d’hypothèses sur le futur. Ainsi, les experts en valorisation proposent en général des fourchettes de valeur, alors que les comptables visent à s’accorder sur un bilan unique.
Pour atteindre son objectif, la comptabilité recourt, suivant le risque associé aux actifs et passifs concernés et à la probabilité de survenance du mouvement de trésorerie à venir, à plusieurs types de méthodes comptables, coût amortissement, valeur de marché ou autre, et donc occasionnellement, de «juste valeur », sans que cela ne préjuge de la mise en cause de son cadre conceptuel et de son évolution vers un modèle de valorisation d’entreprise.
Systèmes de reporting et systèmes de valorisation sont les deux grands modèles financiers complémentaires et non concurrents de l’entreprise. La comptabilité appartient, aujourd’hui, toujours à la première catégorie.
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