Comment penser les frontières de l’économie : La révolution analytique des années 1980
écrit le: 5 mars 2012 par admin
Ces conclusions dépendent strictement des hypothèses extrêmement restrictives qu’assignent Arrow et Debreu à leur cadre d’analyse : entre autres, concurrence pure et parfaite, absence de rendements d’échelle croissants dans les activités de production et perfection de l’information disponible pour les agents économiques.
Dans ce cadre, le financement de l’économie comme l’assurance des risques vont requérir que soient passés une infinité de contrats pour prendre en compte une infinité d’événements, tandis que les banques et autres intermédiaires financiers n’ont alors plus aucune raison d’être.
Or ces derniers existent ! Comment expliquer cette anomalie ? Comment les théoriciens contemporains de l’intermédiation financière et de la banque vont-il pouvoir sauver leur cadre d’analyse face aux implacables conclusions des tenants de l’équilibre général inter temporel ? Ils vont, pour cela, suivre deux voies certes distinctes mais pourtant complémentaires.
D’un côté, ils mobilisent les progrès décisifs de l’analyse économique consécutifs à l’apparition de la microéconomie de l’incertain, inaugurée par un célèbre article que George Akerlof consacre au marché des voitures d’occasion en 1970. De l’autre, ils empruntent à la théorie de la firme de Ronald Coase, qui date pourtant de 1937, mais qui a reçu une nouvelle impulsion au cours des années 1970, avec les travaux d’Oliver Williamson, prix Nobel d’économie en 2009. Ils vont donc se positionner au confluent de ces deux courants théoriques et méthodologiques pour parvenir à montrer pourquoi les intermédiaires financiers existent.
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