la comptabilité : clôture
La plupart des comptabilités modernes sont tenues en temps réel : factures, réception de produits, bulletins de paie et autres transactions individuelles sont saisies dans les systèmes au fil du temps, permettant un suivi de la position vis-à-vis des tiers en quasi-temps réel. Mais d’autres éléments sont à prendre en compte pour la préparation des états financiers, tels que le calcul des amortissements ou l’estimation des provisions pour risque et font l’objet de traitements périodiques.
La clôture des comptes, que l’on appelle arrêté, est l’ensemble des procédures de mise à jour de ces éléments à des périodicités variables. Elle est aussi l’occasion d’effectuer le contrôle et la justification des rubriques comptables qui nécessitent des travaux particuliers de documentation et d’analyse des soldes en date d’arrêté. Par exemple, les comptes en banque doivent être rapprochés des relevés bancaires.
Faite originellement au moins une fois par an pour des raisons de détermination du résultat fiscal, la clôture des comptes a fait l’objet dans les dernières décennies d’un formidable changement en matière de délai et de fréquence.
De 2001 à 2007, le délai moyen de publication des comptes des entreprises du CAC 40 est passé de soixante-quatre à cinquante-trois jours après la date de clôture de l’exercice.
Il n’est plus rare de clôturer les comptes d’une société individuelle en six jours ouvrés et la bonne pratique pour y arriver est de le faire mensuellement pour des besoins internes. Pour la publication externe des sociétés cotées, et alors que les contraintes légales imposent en général sur un arrêté semestriel, la pratique a consacré une périodicité au trimestre. S’il est un sujet sur lequel la profession comptable a suivi l’évolution du monde moderne, c’est bien celui des procédures et délais de clôture. Elle lui a permis de devenir un acteur essentiel et à part entière du système de contrôle de gestion et de communication financière de l’entreprise.