La comptabilité : plan de compte
Pour saisir une écriture comptable, il faut pouvoir imputer à chaque débit et crédit un numéro de compte correspondant à une rubrique des états financiers : par exemple, une immobilisation, un fournisseur, une vente. Toute entreprise dispose donc d’une grille d’imputation adaptée à ses besoins et dans un cadre légal plus ou moins imposé.
La notion de plan de compte imposé est typiquement française. La plupart des autres pays, surtout anglo-saxons, se réfèrent plutôt au concept de « principes comptables généralement admis ». En France, le cadre légal a très vite normalisé en détail les modalités de comptabilisation des écritures avec des numérotations de comptes imposées et adaptées à presque tous les types d’activité. Dès 1945, avec une mise à jour importante en 1982, la France s’est dotée d’un outil facilitant le contrôle des comptes par l’utilisation de numérotation similaire, de la PME à la plus grande société cotée. Par exemple, les comptes du bilan sont numérotés de 1 à 5, les charges 6 et 7. De par cette normalisation des numéros de comptes, il a été possible de généraliser des maquettes d’états financiers imposées à tous qui, malgré leur dénomination de « liasse fiscale », sont bien aujourd’hui les états comptables de référence de la plupart des sociétés.
Fait essentiellement pour faciliter le contrôle légal et le reporting fiscal, le plan comptable à la française a, de ce fait, un peu négligé les normes comptables elles-mêmes, qui ont ainsi beaucoup subi les règles de détermination de l’impôt. Mais, à une époque où les normes comptables internationales ne disposent toujours pas de maquettes d’états financiers standard, et a fortiori d’un plan de compte normalisé, on aurait bien tort de trop railler le « plan comptable général ».
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