La comptabilité : bilan
Le mot même de bilan dit bien ce qu’il représente : un état du patrimoine de l’entreprise à un instant donné. Comme celui d’un particulier, ce patrimoine est constitué de biens ou d’avoirs, et de dettes. Les spécificités du bilan d’entreprise pourraient être perçues comme de simples conventions de présentation à usage des professionnels.
Ainsi, les biens ou avoirs s’appellent actifs et sont, en vertu de la convention retenue pour les débits/crédits, présentés à gauche. Les dettes s’appellent des passifs et sont présentées à droite. De même, une convention utile à une lecture d’un bilan d’entreprise conduit à une présentation par liquidité croissante du haut vers le bas (pas aux États-Unis où c’est l’inverse, mais c’est une des rares exceptions dans les conventions de présentation comptable).
L’entreprise au contraire ne peut détenir que des actifs ayant une valeur de rendement : tous les éléments de son bilan représentent du capital employé ou du capital investi qu’il faut rémunérer, en proportion du risque encouru. Le bilan de l’entreprise représente ainsi un patrimoine dynamique ayant une vocation, sans aucune exception, à se transformer inéluctablement en liquidités.
Le bilan de l’entreprise représente à la fois une image de ce qui s’est passé (d’où est venu l’argent et à quoi a-t-il été employé), et de ce qui peut se passer (quels sont les flux de trésorerie attendus). Le bilan de l’entreprise est ainsi toujours vu comptablement sous l’angle des transactions passées et du prix de revient, et sous un certain angle des cash-flows futurs supportant leur inscription dans les rubriques d’actifs ou de passifs. De ce point de vue, les conventions comptables de valorisation des postes du bilan sont essentielles à sa lecture, en fonction des objectifs propres au lecteur des comptes. Par exemple, un bilan d’entreprise, en base d’actifs nets réévalués à des fins de valorisation, sera obligatoirement très différent d’un bilan comptable en comptabilité d’engagement tels que le sont les bilans actuels.
Dans le premier cas, les actifs et passifs sont représentatifs de cash-flows futurs estimés par le valorisa- leur et actualisés à un taux représentant sa propre vision du risque. Dans le second cas, ils sont représentatifs des cash-flows probables actualisés au taux propre à chaque actif et passif (valeur d’utilité ou de marché quand ce taux est connu ou coût amorti dans le cas contraire).
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