L’économie discutée, À la recherche de l’intérêt général
Mais comment définir l’intérêt général ?
Sur ce point, il faut rendre hommage à Keynes, l’économiste-clé du XXesiècle. C’est lui qui, dans les années 1930, a expliqué pourquoi il fallait une action publique d’envergure face à la crise. On saura par la suite, avec Friedman, que la crise de 1929 était également due à l’effondrement de la masse monétaire, du fait de la faillite des banques et de leurs clients. Fin 2008, nos dirigeants politiques ont immédiatement réagi lorsque le même processus s’est mis en route. Ils ont sauvé les banques, ce qu’il fallait absolument faire, même si des banquiers étaient coupables, pour le moins, de légèreté ! Il fallait absolument les sauver, parce que leur faillite, c’est la faillite généralisée. L’économie keynésienne est profondément différente de l’économie libérale, parce qu’elle estime que celle-ci fonctionne bien par temps calme, mais pas en temps perturbé. En temps perturbé, il faut absolument que l’État intervienne, faute de quoi le système s’effondre.
Hyman Minsky a très bien montré, en 1986, de quelle manière stabiliser une économie instable. Il estimait même qu’un krach boursier ne pouvait plus conduire à la faillite parce que l’on sait aujourd’hui agir. Il achevait son ouvrage en prédisant que la vague de déréglementation en cours se solderait par une crise, qui appellerait une réglementation. Il insistait également dans tout son ouvrage sur le rôle de prêteur en dernier ressort des banques centrales et la nécessité d’intervention de l’État. Un ouvrage à relire !
Vidéo : L’économie discutée, À la recherche de l’intérêt général
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