La comptabilité : composants
L’approche par composant a pu être présentée comme une novation majeure de la comptabilité internationale nécessitant de grands travaux d’examen des fichiers d’immobilisations et de remise en cause de leur mode d’amortissement.
L’idée est de fonder le calcul des amortissements sur une base homogène : les actifs amortissables de l’entreprise sont analysés comme un ensemble de composants, chacun de ceux-ci se caractérisant par sa durée de vie économique.
Cette importance accordée aux composants est très exagérée, ne serait-ce que parce que cette approche était dans l’esprit des textes comptables antérieurs et qu’elle correspond à des besoins de gestion opérationnelle élémentaire.
Le capital employé dans un investissement doit être remboursé sur la durée de production de cet investissement. Il faut donc déterminer les durées d’amortissement applicable.
S’il s’agit d’une voiture dont tous les éléments vont durer dix ans, une durée d’amortissement global de cet ordre de grandeur sera applicable.
S’il s’agit d’un avion dont la cellule va durer trente ans, les moteurs deux mille heures et les pneus six mois, il faudra analyser le prix d’achat et le ventiler par composants pour amortir chacun sur sa durée de vie probable.
Le principe de l’approche par composants est donc simple et de bon sens. En pratique, quand il s’applique à des fichiers d’unités industrielles imbriquées, c’est une affaire complexe.
La formulation de cet objectif dans une norme comptable précise est un rappel à l’ordre pour éviter des modalités d’amortissements grossières.
Vidéo : La comptabilité : composants
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